jeudi 24 avril 2008

Parlons en ...

On m'a dit que ce blog était déprimant. Je hais les "On" et encore plus les "déprimant" même si eux semblent m'apprécier et s'acharner joyeusement à me poursuivre, à m'etouffer. Alors voilà, j'en suis désolée mais il se trouve que chez moi la déprime appelle la créativité (ou du moins si on peut ainsi nommer le flot de lettres insipides et surfaites qui, sale et féroce, se déversent avec fracas et dégats sur ces pages virtuelles et, mensongères sans nul doute) et réciproquement. C'est le truc, le marché, une ligne, une cicatrice, un simple mot, une petite mort, une plume, un pied dans la tombe.

Et sinon, si vous n'êtes point satisfaits, mesdames, mesdemoiselles et messieurs les péteux littéraires ou non, suintant de joie bouffi de bonne humeur bien trop fantoche pour être contagieuse, allez donc traîner vos yeux avides d'inconsistance joyeuse ailleurs que sur mes pages.

lundi 31 mars 2008

Et puis fin ...

Tout d'abord, pauvre moi, formidablement grégaire, hypocrite philanthrope dépendante, rêvant d'une mort solitaire. Je ne sais pas trop quand elle arrivera mais j'aime à penser naïvement que je sentirai quand le moment sera venu.
Alors voilà, je me tiens debout en haut d'une falaise donnant sur la mer, plutôt loin du bord. J'ai mon vieux jean, celui qui a tout vécu et mon chapeau de cowboy qui en a aussi vu de belles. Ce bout de ficelle de couleur que je me suis attachée au poignet le premier jour de mes voyages y est toujours. Il y a beaucoup de vent, et il est contre moi.

Et d'un coup un hurlement qui monte, gronde et s'élève. Je m'élance, pour ma dernière course avec le vent. Les hautes herbes se balancent joyeusement. Ca y est je vois la mer. Le bord, qui se découpe sur le ciel d'un bleu profond, se joue de quelques nuages (oui mais des nuages plat en dessous et moutonneux au dessus), fait mine de courir à ma rencontre. La mer et le ciel envahissent soudain mon champs de vision et l'étendue verdoyante se retire. Enfin l'envol ...

lundi 17 mars 2008

[ pseudo-écriture automatique ] ...

Tu seras là, assise peut-être, en noir sûrement, magnifique forcément, et moi, simplement effacée, gris noyé, diluée dans ton nuage concentré, vapeurs de toi, ombres cachées désormais partagées, et toi tu me parleras, peut-être de rien, peut-être du vent, peut-être du temps, qui passe et qui pleut, sur nos rêves et nous, passant, traînant les pieds, pantelants, sur le chemin serpentant de nos morts, inconscient, le détour nous attend de la triste vie qui nous prend, qui nous vend au morbide appétit du vide qui se rit.

mardi 11 mars 2008

Et moi ...

Et moi, dérisoirement romantique
Illusoirement extatique
Mystérieusement empathique
Profondément pathétique

dimanche 9 mars 2008

Devrais-je la créer ...

Devrais-je la créer ? Devrais-je l'inventer ? Devrais-je l'écrire ?

Devrais-je te créer ? Devrais-je t'inventer ? Devrais-je t'écrire ?


M'obligeras-tu à te dépeindre, à t'esquisser, à te raconter ?

Et peut-être à te gâcher, à t'abîmer, à
te fondre dans ma boue fantochement créatrice, dans mon illusoire monde craquelé, dans mes absurdes fabulations...

Devrais-je te créer ...

lundi 18 février 2008

Dazlious ...

Mr. Fantastic from the fantastic four. He's got arms made of elastic so they can stretch for 200 maybe 300 miles. He's been imprisoned in a cave for seven days with no food, and no water, and no light. And, on the eighth day, he manages to loosen a rock and push his way up through the top. And up into the daylight, just as the sun is coming up over the mountains and filling the sky with this white yellow light. And there's a stillness (un silence). And in the few minutes he's got before his captor, the evil Dr. Doom, returns, he stops for one second. And all he can hear is his own breathing. And he's totally overwhelmed by how big the world is, and how small and unimportant he is. And as he turns around, you see his face look to the sky and he says very quietly, so that no one can hear him, he says, "Dazlious."
Snow Cake

lundi 11 février 2008

Trop d'un coup ...

Trop de choses. D'un coup. Trop de trucs. Trop d'évenements qui se succèdent. Trop vite. Trop de sentiments qui se bousculent. Trop nombreux. Trop de pensées qui trépignent. Trop de musiques qui se mélangent. Trop de choses à penser, à faire, à chercher, à sentir, à dire, à écrire. Trop de joies, trop de pleurs, trop de rires, à éclater, à écouler, à écouter. Trop de chagrins, trop de câlins, trop de cris, à éponger, à espérer, à libérer. Trop d'histoires, à écouter, à raconter, à enluminer. Trop d'endroits, où aller, où retrouver, où aventurer. Trop à prendre. Trop à répondre. Trop à reflechir, à réagir et à franchir. Trop. Bien trop d'un coup.
... et pas assez de temps.

mardi 29 janvier 2008

J'sais pas pourquoi ...

J'sais pas pourquoi. Pourquoi que j'ai huit ans et demi, moi, à l'intérieur. J'sais pas pourquoi, pourquoi je suis la seule à rire quand arbres et haies font la "ola" à chaque passage en bus. J'sais pas pourquoi, pourquoi je vois l'hydre emprisonnée dans l'écorce, où les autres voient un simple arbre tordu. Pourquoi je suis fascinée par les formes diluées dans la pluie et le vent. J'sais pas pourquoi, pourquoi je m'imagine tout un tas d'aventures, tout au long de la journée. J'sais pas pourquoi, pourquoi j'aime autant, sauter dans les flaques, rouler dans la neige (ou même dans la boue). J'sais pas pourquoi, pourquoi j'aime aussi marcher, marcher, courir, partout, pieds nus.

J'sais pas pourquoi, pourquoi tout est plus beau dans ma tête de gamine de huit ans (et demi s'il-vous-plaît). J'sais pas pourquoi cette gamine s'en va et revient en moi, de temps en temps. J'sais pas pourquoi elle rit et chante parfois longtemps. Mais si je fais tout ça, si j'imagine tout ça "c'est que ça m'amuse et je vous chie au nez" [Boris Vian]

lundi 28 janvier 2008

Je suis fatiguée ...

Je suis fatiguée. Fatiguée de m'imaginer. Fatiguée de ressentir. Fatiguée de cette foutue empathie. Un écureuil passe, et me voilà submergée par toutes les préocupations et émotions de cette bestiole hyperactive. Fiction, sûrement, mais voilà. Un pigeon dans un proche buisson, et me voilà à moitié lui, à ne pas pouvoir m'en empêcher. Un inconnu dans la rue. Un inconnu dans un livre. Un inconnu dans un film. Et tout se fond. Et me voilà, perdue, oubliée. Me voilà mélangée, diluée dans ce corps étranger et pourtant si familier. Peut être une projection de moi sur lui. Peut être une projection de lui sur moi. Mais quand même. Un bout de moi dans un pigeon. Cela paraît bien dérisoire. Et pourtant...

Mais voilà, je suis fatiguée. Mais voilà pas moyen d'exister. A travers quelque chose ou rien. A travers quelqu'un ou rien. Mais voilà, je suis fatiguée.

jeudi 24 janvier 2008

Un sourire ...


Un sourire et voilà. Chassé le matin chagrin avec déprime et nostalgie de l'oreiller. Juste un sourire. C'que c'est bête. "On est bien peu de choses" comme dirait l'autre. Un p'tit tas de pensées et d'émotions. Alors je sais pas, je sais plus si j'en veux aux gens. Après tout un sourire. C'est pas rien...

mercredi 23 janvier 2008

Envie de ...

Envie de parler, de parler et ne plus s'arrêter. Plus envie d'écouter. Plus envie d'entendre. Juste de parler, de partager, de me venger. Envie de rendre tous ces problèmes et ces secrets étrangers. Envie de rendre toute cette lâcheté, toutes ces confessions imposées. Devenir lâche à mon tour et partager. Envie de liberer tous ces vents tourmentés, supportant mes pensées. Envie de parler. Envie de raconter.

Une terrible envie de parler, de communiquer. Mais je vous protegerai. Je ne parlerai pas. Pas à vous mes amis. Promis je ne parlerai plus ...

I wish I understand ...

I feel like a monster, a lost monster, in the middle of a strange world of swarming humans. I look around but nothing seems familiar. Everybody see me, but nobody look at me. I just feel alone, like a lonely monster. A girl came to me. She said something. I did not understand. We were waiting. Her for an answer. Me for a clue ... All of a sudden, tears rained from her eyes. She tried to hit me, in vain. And she went back and ran away from me, crying. I don't understand. I hold a grudge against me. I hurt her. I don't understand. I'm so sorry. She left me. Hard feelings. I don't understand ...

mardi 22 janvier 2008

Mon Domaine (2)


S'il existe une chose que je déteste plus que tout cela, c'est la Vérité. Cette Vérité, qui se pare d'un pompeux "V" majuscule, pour séduire, pour tromper, pour convaincre. Mais ne vous laissez pas prendre, elle n'
est pas vraie, et encore moins universelle. La preuve en est que ses visages sont multiples. La Vérité des Incas n'était pas la Vérité des Chrétiens, et encore moins celle des Communistes. D'ailleurs, cette Vérité fut et est encore responsable de grandes guerres, de grands conflits, chacun voulant, vainement, prouver à l'autre que sa Vérité est la bonne.

Alors après ça, comment la croire encore, Elle. La Vérité, qui est différente à chacun, qui ne sait s'accorder à tout le monde. Comment pouvoir affirmer "Ecoutez-moi, vous tous qui êtes dans l'ignorance, j'ai la Vérité". Donc voilà, point d'endoctrinement ici, je vous laisse juger de cette Vérité, de ces Vérités.

Mais pour moi, aucun doute, cette vaniteuse Véri
té n'est ni plus, ni moins qu'un mensonge dans un monde de mensonges.

Mon Domaine


Ici, je me veux maître.

Et je déteste les longs discours rébarbatifs. Alors, en ce domaine, point de tirades philosophiques (ou pas) sans fin, ni d'explications barbantes couvrant des pages et des pages. Point de frustration pour les lecteurs qui ne sauraient, ou n'auraient l'envie de suivre des dissertations fastidieuses, point d'ennui, point de yeux fatigués, ni d'esprit lassé.

Libres à eux ...

Alors voilà, j'écris ces mots. Même s'ils sont virtuels, ils existent désormais. Après ça, libres à eux. Qu'ils se mesurent, qu'ils se combattent, qu'ils se testent et qu'ils se confrontent. Qu'ils se mêlent, qu'ils s'allient, qu'ils se regardent et qu'ils s'entraident. Qu'ils se haïssent, qu'ils se mentent, qu'ils se dévorent et qu'ils se tuent. Libres à eux...