vendredi 27 janvier 2012

Ô Faculté !

Ô Faculté ! Ô vieux !
Vous me pliez l'échine,
Vous me courbez l'esprit,
Rabotez ! Retranchez le pourri,
Modelez vite ! Tant que je marine
Dans votre glauque jus visqueux,
Soupe écœurante de savoirs gras.
"Viens, je vois bien qu't'es pas heureux,
Avale tout, et tu t'en sortiras.


Oui, le monde est moche, mais pas plus que toi.
Laisse-moi te lisser les angles, tu seras bien.
Arrête de bouger, assieds-toi,
Sois sage, tu ne sentiras rien."


Je mords, je griffe, je dors.
Las, les murs me fixent, me collent.
"Tu peux partir, cours, saute, vole !
Tu verras, à part la peur, il n'y a rien dehors."